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Bientôt trois nouvelles résidences virtuelles

Au mois de mai 2015, le site poesieromande.ch a lancé des résidences virtuelles avec Sylviane Dupuis, Sylvain Thévoz, Sylvia Härri. Pendant quatre mois, trois poètes vivant en Suisse francophone donnent un accès à leur atelier : qu’il soit une chambre d’écriture, une cuisine ou simplement un écran d’ordinateur. Aussitôt, nous entrons dans l’intimité d’une démarche, dans un accompagnement du poète et de son espace de création. En novembre, trois nouveaux poètes accèdent à cet espace virtuel qu’ils doivent eux-mêmes façonner.

Dès novembre, Pierre Chappuis, Claire Genoux et Mary-Laure Zoss seront les prochains résidents du site poesieromande.ch. Poète largement reconnu en Suisse comme en France, Pierre Chappuis (né en 1930) est l’aîné du groupe. Son œuvre, principalement publiée chez José Corti, La Dogana et Empreintes, se révèle d’une grande exigence, dans un héritage des écritures de l’élémentaire, plus particulièrement d’André du Bouchet et de Philippe Jaccottet. Il a été le lauréat du Grand Prix Ramuz en 2005. La benjamine, Claire Genoux (née en 1971), mène une œuvre lyrique depuis Soleil ovale (prix de poésie C.F. Ramuz 1997), dont le caractère autobiographique se mêle à un univers onirique et foisonnant proche des contes. Elle a publié ses premiers recueils chez Empreintes, puis a fait paraître des récits et des poèmes chez Bernard Campiche. Quant à Mary-Laure Zoss (née en 1955), qui a débuté plus tardivement en poésie (prix de poésie C.F. Ramuz 2006), elle a publié ses principaux livres de poèmes chez Cheyne éditeur. Ses proses denses, intenses, âpres parfois, montrent la précision d’une démarche qui creuse un sentier étroit parmi les rocailles du langage. Ces trois poètes, de trois générations différentes, qui ont pour point commun d’avoir été reconnus par un des prix de la Fondation Ramuz, livreront des textes dès le mois de novembre, dans les atmosphères de brumaire, soumis aux paysages mordorés et saisis par le froid d’une Suisse qui se prépare aux travaux de l’hiver. Comment crééront-ils leurs résidences ? Nous plongeront-ils dans des intérieurs chauffés ou nous amèneront-ils à cheminer dans des décors saisis par les premiers givres ? Les réponses viendront dès les premières semaines de novembre.

Antonio Rodriguez