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Bilan du festival 2018

Le Printemps de la poésie a pris une ampleur inégalée cette année avec une augmentation importante du nombre de partenaires-organisateurs et d’événements proposés : plus de 120 dans toute la Suisse romande, ainsi qu’à Bâle et Berne.

La qualité des événements et la diversité des formes ont fait la richesse de cette édition du festival qui se veut ouvert, ancré dans un territoire, international, collaboratif, exigeant et grand public. La fréquentation a été excellente réunissant en moyenne 50 personnes par événement pour un total de 6.000 personnes.

À cela s’ajoute l’impact de la campagne d’affichage-action, qui pour la première fois, dans les gares et villes de Suisse romande ont interpellé des centaines de milliers de passants. « Ce réfugié politique (Hugo) a écrit des poèmes, et vous ? » « Ce fou (Artaud) ? » « Ce prisonnier (Verlaine) ? ». Les marges ont été mises au centre, et les centres ramenés à leurs marges. L’énergie poétique a circulé. La poésie brute, le cirque ou les migrants ont été associés aux plus hautes formes culturelles.

L’anthologie vidéo des poètes romands, réalisée par l’UNIL, continuera de se décliner en cours d’année sur le site poesieromande.ch. Le premier opus du slameur Narcisse, vu par plus de 10.000 personnes en un week-end sur le Facebook du Temps, contredit joliment le cliché qui voudrait que la poésie n’intéresse personne ! Fin mars, l’anthologie totalise 25.000 vues.

Une presse exceptionnelle par sa quantité et par sa qualité a également marqué une montée en force des nouvelles relations à la poésie. Retrouvez l’abondante revue de presse sur : http://printempspoesie.lyricalvalley.org/presse-2/

Point fort également, le plan global pour la poésie remis à la conseillère d’Etat Cesla Amarelle, qui s’est engagée fortement en faveur d’une éducation poétique du citoyen, à la fin des Assises internationales tenues à l’Université de Lausanne, en préambule du Festival. Ces propositions ont pour objectif de donner des visions concrètes sur la place de la poésie dans la formation, la culture et la recherche.

Le succès d’un festival tient à plusieurs critères :

  • les innovations dans les relations à la poésie, les expérimentations qu’on ne peut faire nulle part ailleurs ;
  • ses capacités à amener des réflexions sur notre situation et sur nos moyens d’actions ;
  • l’implication du milieu poétique : qui était complètement représenté : de la poésie la plus élitaire au slam, en passant par le rap — sans créer de fausses hiérarchies : mais simplement parce que c’était de qualité.
  • Le soutien impressionnant de la presse ;
  • Mais aussi la fréquentation du festival par le public : il y a trois ans, nous avions commencé avec des événements à 15-20 personnes ; aujourd’hui ce sont des exceptions : souvent, les soirées parvenaient à 60-80 personnes ; parfois plus d’une centaine – sans tenir compte des événements en ligne, de la fréquentation des sites, des pages Facebook.

Nous étions partis d’un réseau d’acteurs de la poésie, qui rassemblait les différentes mouvances, et nous parvenons désormais à un Acteur-Réseau, qui produit quelque chose de plus grand que la somme des individus ou des événements.

Nous remercions chaleureusement les 500 personnes qui ont organisé des événements ou qui sont intervenues pendant cette édition. Nous avons utilisé les ressources à disposition, ce qui est autour de nous. Nous faisons un festival différent, avec un esprit et une passion tellement fortes, que cela se perçoit au plus haut niveau (non seulement en Suisse, mais ailleurs dans les capitales littéraires). Nous faisons ensemble bien plus que l’animation… Nous donnons de l’âme et de l’incarnation poétique à cette région. Merci à tous les partenaires qui sont plus de 90 cette année. Nous remercions également l’Université de Lausanne, plus particulièrement sa direction, sa Faculté des Lettres, son service de communication UNICOM, qui ont donné des moyens exceptionnels pour que ce réseau prenne de l’ampleur, de la force et de la réflexivité.

 

Au nom de l’équipe du Printemps de la poésie,

Antonio Rodriguez